Les belles plages de l’Ouest de La Réunion s’inscrivent au cœur de la Réserve naturelle marine. Créée en 2007, elle s’étend du Cap La Houssaye à Saint-Paul à La Roche aux Oiseaux à L’Étang-Salé.
Elle œuvre pour la protection de notre patrimoine naturel et de nos récifs, peuplés de plus de 3 500 espèces animales et végétales !
Son rôle ? Préserver l’éclat de ces joyaux de biodiversité…
La Réserve naturelle marine de La Réunion s’étire sur un linéaire côtier de 45 km et 35 hectares. Sa gestion est confiée au GIP. S’il n’édicte pas de réglementation, il veille à son application dans différents espaces :
le périmètre général ;
une aire de protection renforcée ;
des zones sanctuaires, interdites à toute fréquentation humaine, comme à Saint-Leu ou à l’Hermitage.
Avec les îles des Mascareignes, La Réunion figure parmi les hot spots de biodiversité mondiale. Plutôt pas mal, non ? De nombreuses espèces évoluent dans les eaux de la réserve marine : tortues, mammifères marins, mollusques, crustacés, sans oublier les coraux et les poissons incontournables du lagon !
Les récifs coralliens leur servent de zones de reproduction, de nurserie et d’abri contre les prédateurs. C’est aussi grâce à la barrière de corail naturelle que nous profitons des plaisirs de la baignade et du snorkeling, bien à l’abri des vagues de l’océan Indien.
Malheureusement, plusieurs facteurs menacent le patrimoine marin de La Réunion : réchauffement climatique, prolifération d’algues, érosion côtière, braconnage des zourites, pression humaine, etc. Pour limiter leur impact, la réserve marine réalise des suivis à travers des :
missions de police ;
missions scientifiques ;
missions de sensibilisation.
Elle surveille la pollution des eaux et les aménagements côtiers. Elle contrôle aussi les activités de pêche dans les zones de la réserve marine. En effet, pour préserver les espèces et les ressources halieutiques, la pêche reste soumise à une réglementation.
Niché au cœur du lagon de La Réunion, le sentier sous-marin de l’Hermitage permet de sensibiliser le grand public. Ce parcours invite à découvrir avec palmes, masque et tuba la beauté et la fragilité des récifs coralliens. Par ailleurs, les plages de l’Ouest de La Réunion accueillent régulièrement des marmailles pour des animations pédagogiques. Enfin, grâce aux aires marines éducatives, des élèves de Saint-Gilles-les-Bains ont pu s’approprier un bout du lagon pour s’initier à la gestion et à la protection de cette richesse naturelle.
La biodiversité des récifs coralliens présente un intérêt écologique et économique. Elle garantit des emplois, mais aussi des activités qui régalent les habitants de l’île de la Réunion, comme ses visiteurs : sortie bateau, pêche, baignade et snorkeling dans le lagon de Saint-Leu ou de l’Hermitage, etc.
Petits, mais costauds, les coraux offrent d’ailleurs des perspectives médicales pour la recherche contre le cancer et le vieillissement cellulaire. Raison de plus pour ne pas les ramasser ou les piétiner !
Crédit photo : Simon Deblock - Prix de la Baleine d'Argent lors du Festival de l'Océan 2019
Chacun de nous peut soutenir la gestion de la réserve marine nationale et le développement durable de notre patrimoine. Agir pour la protection de nos récifs n’exige de nous que des gestes simples : utiliser une crème solaire naturelle minérale, admirer les animaux marins sans les déranger, éviter de nourrir les poissons du lagon. Même s’ils sont beaucoup trop mignons !
La biodiversité de La Réunion rayonne même à l’échelle nationale. La création de la réserve naturelle marine a permis de doter notre île d’un outil de gestion et de réglementation. Le but ? Mettre tout en œuvre pour préserver un cadre de vie précieux pour nos familles, comme pour les générations futures !