Tout au long de la côte Ouest s'élèvent encore de nombreux fours à chaux, vestiges d'une pratique disparue dès les premières années de la Départementalisation avec l'importation de chaux et de ciment.
Ces grands fours servaient à transformer en chaux, le corail prélevé à proximité sur les plages ou dans le lagon. Ce travail particulièrement éreintant nécessitait une abondante main d'œuvre. Une fois séchée et conditionnée la chaux servait à la construction de bâtiments ou de routes. Dès la fin du 19e siècle, les usines sucrières en utilisaient de grandes quantités ; mélangée à la mélasse elle permettait en effet d’obtenir un sucre sans impureté.
Suite à l'interdiction de l'extraction du corail en 1969, les fours ont cessé progressivement leur activité.
Une dizaine d'entre eux subsistent encore. Dernier four construit sur la commune de Saint-Leu (vers 1940), le four Mutel qui fut aussi le plus haut de l'île, domine quant à lui Kélonia, car il a été intégré dans le projet architectural de réhabilitation du site.
Les fours à chaux sont de véritables Zarlor patrimoniaux pour La Réunion
Texte : Fabienne Jonca / Photos : René Carayol