Latania lontaroïdes se rencontre très fréquemment dans les espaces urbains, les parcs et chez les particuliers. Malheureusement il est beaucoup plus rare dans le milieu naturel, car ce fut certainement un des premiers arbres à être utilisé par les premiers habitants de l'île au 17ème siècle.
En effet, ses grandes palmes servirent pour la confection de toitures végétales pour les paillotes (ou boucans) des premiers Bourbonnais, mais également de parapluies d'appoint lorsque le mauvais temps surprenait les colons traversant la savane pour aller d'un village à l'autre.
Ainsi les Lataniers rouges, endémiques de notre île, poussaient naturellement sur la côte ouest aride, mais également sur la côte sud plus humide.
Le caractère dioïque de l'espèce a accéléré sa disparition puisque ce terme botanique implique que chaque individu possède un seul sexe mâle ou femelle. Ainsi plus on coupait de Lataniers , plus on les éloignait les uns des autres et moins ils pouvaient se reproduire. Aujourd'hui il est rare de trouver de très grands individus, car leur croissance est lente et les replantations trop récentes.
Il existe pourtant dans l'Ouest, un couple de vieux Lataniers, à la Fontaine Saint-Leu, quelque part sur le chemin d'eau. Ils se dressent fièrement sur une dizaine de mètres de haut, marqués par les encoches taillées sur toute la longueur de leur tronc, destinées à faciliter l'ascension des courageux cueilleurs de pommes Lataniers. Véritable témoins d'une époque révolue, une gramoune du quartier me confiait les avoir toujours connus aussi majestueux.
Et vous ? Saurez vous les trouver ?