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LA RÉSERVE BIOLOGIQUE DE BOIS DE NÈFLES SAINT-PAUL DE LA RÉUNION

LA RESERVE BIOLOGIQUE BOIS DE NEFLES SAINT PAUL REUNION 974
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13 septembre 2021

Surplombant le lit de la Rivière des Galets entre 1400 et 1800 m d'altitude, la Réserve biologique du Bois de Nèfles se trouve dans les hauts de Saint-Paul.

 

Située à l'étage mésotherme de nos montagnes, ce tout petit bout de forêt indigène, où l'atmosphère humide des brouillards quotidiens et les nuages qui accrochent le relief, en font un sanctuaire pour les mousses, orchidées et autres épiphytes, est aujourd'hui dans un état quasi intact.
La forêt néphéléphile de l'Ouest (ou forêt de bois de couleurs des hauts de l'Ouest) qui s'étendait autrefois sur toute la planèze du Grand Bénare, de Sans-souci au Tévelave, n'est aujourd'hui plus qu'une relique s'étendant sur une surface de 179 ha.

L'arrivée du géranium au début du 20ème siècle dans l'Ouest et à Saint-Paul dans les années 20, scella le destin de cette forêt extrêmement diversifiée, dont plus de 15 000 ha furent défrichés durant cette période. De nos jours ce qui survit de la forêt, protégée par le statut de réserve biologique depuis 1985, se retrouve cerné à l'Ouest, en contre bas, par les anciens terrains à géranium des hauts de Sans-souci, au Sud, à la même altitude, par les sylvicultures de bois de cryptomérias du Japon, au Nord par le rempart de la Rivière des Galets et à l'Est par les conditions d'altitude devenant inhospitalières à l'approche du sommet du Maïdo.

 

Du côté rempart se trouve un lieu-dit bien connu, l'ilet Alcide, que l'on nomme depuis peu Alcipe, du nom de Clain Alcipe, son dernier habitant, dont le descendant actuel, Mr René Grimaud, tente de réhabiliter le prénom écorché depuis tant d'années. Ce petit « ilet balcon » fut autrefois un refuge pour des marrons pourchassés au 18ème siècle, mais aussi pour des colons, les « petits blancs des hauts », que la misère économique poussait toujours plus haut, à la recherche de terres non-exploitées.

 

 

Lorsqu'on randonne vers l'ilet Alcipe, c'est un peu comme remonter le temps. Ainsi la marche débute au pieds des grands cryptomérias dont la fraîcheur du sombre sous-bois, où seules les longoses se plaisent, nous pousse à poursuivre en quête des rayons chaleureux du soleil. Plus loin, on alterne entre des poches de végétation indigène, aux grands arbres endémiques bien plus partageurs de lumière, et des zones perturbées d'espèces exotiques qui témoignent, aussi par la présence d'anciens fours à géranium, des activités humaines du passé. Puis, lorsque l'on descend dans l'évidente dépression du Bras de la Plaine, la forêt de Bois de couleurs se révèlent, et le taux grandissant d'endémisme offre alors aux promeneurs une atmosphère mystique.

 

Une fois atteint l'ilet Alcipe, il vous faudra revenir par le sentier d'Affouches pour prendre la pleine mesure de ce qu'est réellement une forêt de Bois de couleurs des Hauts de l'Ouest.