UNE FLEUR D'UN JAUNE ÉCARLATE
Pour la petite histoire, ces fleurs jaunes d'Ajoncs d'Europe ont été introduites dans les années 1850 pour parquer le bétail.
Pour un visiteur non averti, ses fleurs d'un jaune éclatant, embellissent par leur omniprésence le grand site naturel du Maïdo, quitte à voler la vedette à notre « Fleur Jaune péi ».
À peine, les épineux bosquets d'Ajonc d'Europe sont-ils caressés par les rayons du soleil levant qu'un délicat parfum de noix de coco se dégage de leurs fleurs. A cette altitude, la forêt laisse place au delà de 1800 m, à une lande altimontaine indigène, constituée de Branles, de Fleurs Jaunes et autres Ambavilles, se développant sur les dalles soudées du Maïdo. Mais c'est bien le jaune des fleurs d'Ajonc qui s'impose où que l'on pose le regard. Sa prolifération à débutée dans les années 1850 alors qu'on l'introduisait dans l'île dans le but de parquer le bétail.
Aujourd'hui le constat est problématique car son éradication totale relève de l'utopie. Ainsi du fait de l'étendue des surfaces envahies, du caractère épineux et très dense des bosquets, la main d'oeuvre à mobiliser est importante. En effet, pendant qu'un secteur est en cours d'arrachage, le précédent est déjà en train de repousser. La solution réside peut être dans la valorisation de l'Ajonc.
De plus, quand les flammes viennent dévastées la faune endémique du Maïdo, l'Ajoncs d'Europe en profite pour piquer leur place et s'étaler un peu plus chaque jour.
VALORISER DIFFÉREMMENT L'AJONC D'EUROPE
Dans ses régions européennes d'origine, on fabrique du vin à base de ses fleurs; son tronc très dur, fin et léger en fait un excellent bâton de marche; son bois comme combustible est réputé aussi calorifique que le charbon; son feuillage très épineux, une fois broyé, fait un aliment très riche en protéine pour le bétail; utilisé comme litière pour ce dernier, il fait également un très bon fumier; l'Ajonc mobilise aussi beaucoup d'éléments minéraux du sol, que l'on peut, une fois brûlé, restituer en épandant ses cendres.
Les pistes sont là, à nous de les explorer, dans l'espoir de donner un peu d'oxygène à notre végétation indigène.