Grandiose ci, grandiose ça, je le répète sur tous les tons, à tout propos, et sans pouvoir m'en empêcher. Je sais bien que j'ai l'air cruche mais c'est plus fort que moi. Quand on m'avait prévenu, au départ, que j'allais être scotché, on m'avait pourtant suggéré "magnifique". Mais magnifique, de là où je suis, c'est tout juste bon décrire la météo ; pas les paysages.
Et puis t'as la vitesse. Il ne faut que 5 minutes de vol pour passer de l'héliport de Villèle sur la Route Cannière au cirque de Mafate, et lorsqu'on franchit le haut du rempart du Maïdo, on se retrouve en une seconde avec 1000 mètres de vide en dessous, comme si quelqu'un avait retiré brusquement le tapis de forêt sous nos pieds. Dans la lumière de l'aube et l'ombre des reliefs. Aurère et les ilets se réveillent sous les hauteurs du Piton Cabris, La Nouvelle et le Grand Bénare se dessinent à contre-jour.
"CONTEMPLATION AHURIE"
Plus tard, alors que nous survolons Salazie, je suis absorbé dans la contemplation ahurie des cascades rendues torrentielles par les pluies de février, et je radote toujours mon "Grandiose" en mode Rain Man sans trop prêter attention aux commentaires du pilote - Sébastien, barbe faussement négligée, dégaine typique du trentenaire sportif. Mais cette phrase retient tout de même mon attention : "le Trou de Fer, on ne peut y accéder que par hélicoptère en longeant les parois au fond de la ravine. Comme dans Star-Wars".
L'image est exacte, et quand il propose de passer sous les cascades, l'ambiance cinéma est totale.
Suit le survol de l'immense forêt de Bébour-Bélouve puis l'arrivée à La Plaine des Palmistes, d'où l'on voit très bien Saint-Benoît faire face à Saint-Pierre. En face de nous se dressent les remparts luxuriants du Piton de la Fournaise qui contrastent violemment avec la plaine des sables et ses faux-airs de lune oubliée.
Quelques explications géo-morphologiques plus tard, nous approchons de l'enclos Fouqué et de ses multiples cratères angoissants.
Sans surprise, le fond du cratère Bory montre les signes d'une activité constante avec ses innombrables fumerolles de désert apocalyptique.
Au loin, le sud sauvage se perd dans les eaux agitées. Et puis Cilaos, qui vu du ciel a l'air d'être relié au monde par un mince cordon ombilical entortillé, sa fameuse route aux 400 virages.
Le plus frappant sans doute dans l'expérience, c'est le bouleversement de la notion de distances. Depuis le ciel, on prend conscience des dimensions singulières de La Réunion : minuscule mais très escarpée, et donc diablement spectaculaire. Comme quoi, il n'est pas besoin qu'une chose soit très grande pour être, quand on l'observe sous le bon angle, GRANDIOSE ! .
Vous pouvez réserver votre survol directement auprès de nous, dans un de nos trois bureaux d'informations touristiques : Saint-Gilles / Saint-Leu / le Port